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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

croissement par une seule rangée, parallélement à tous les bords du noyau cubique.

99. Si l’on imagine que les lames de superposition décroissent par deux, trois rangées, ou davantage, et toujours parallélement aux différens bords du cube primitif, alors les pyramides étant plus surbaissées, leurs faces ne pourront plus se trouver deux à deux sur un même plan ; en sorte que la surface du solide secondaire sera composée de 24 triangles distincts.

100. Nous appelons décroissemens en largeur, ceux où chaque lame n’ayant que l’épaisseur d’une molécule, comme dans les cas que nous venons de citer, est dépassée par la précédente, d’une quantité égale à 2, 3 rangées, ou davantage. Les décroissemens en hauteur sont ceux qui présentent l’effet inverse, c’est-à-dire, que chaque lame n’étant dépassée par celle qui la précède que d’une quantité égale à une rangée, peut avoir une hauteur double, ou triple, ou quadruple, etc., de l’épaisseur d’une molécule. La limite de ces deux espèces de décroissemens a lieu lorsque la différence en largeur et la dimension en hauteur sont l’une et l’autre égales à l’unité, comme dans le dodécaèdre à plans rhombes originaire du cube (98).

101. Le dodécaèdre du fer sulfuré (pyrite ferrugineuse), dont la surface est composée de 12 pentagones égaux et semblables, ainsi qu’on le voit fig. 13, nous offre une combinaison des deux espèces de décroissemens dont nous venons de parler. Chaque pentagone, tel que tOsO′n, a quatre côtés égaux, savoir, Ot, Os, O′s, O′n ; le cinquième tn, que nous