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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

grantes de la même forme, il faudra que chacune des pyramides qui reposent sur ses faces, soit elle même composée de cubes égaux entre eux, et à ceux qui forment le noyau. Or, cette condition sera remplie, si la première lame, située à la base de l’une quelconque des six pyramides, a vers chacun de ses bords, une rangée de cubes de moins que dans le cas où elle couvriroit entièrement la face du noyau sur laquelle repose la pyramide, et si chacune des autres lames est de même dépassée par chaque bord de la précédente, d’une quantité égale à une rangée : car il est bien évident que, dans ce cas, toutes les lames seront uniquement composées de cubes. Cet assortiment est représenté par la fig. 12, où l’on voit que la dernière lame se réduit à un simple cube[1].

Cette figure a été tracée dans l’hypothèse où le noyau auroit 17 molécules sur chacun de ses bords ; et, comme les lames de superposition diminuent d’une rangée vers chacun de leurs bords opposés, il en résulte que les longueurs de ces bords sont successivement comme les nombres 15, 13, 11, 9, 7, 5, 3, 1, ce qui fait huit lames pour chaque pyramide. Les faces triangulaires OsI, OtI, etc., de ces pyramides, sont produites par les bords décroissans des lames de superposition qui se trouvent évidemment sur un même plan ; en sorte qu’elles sont alternativement rentrantes et saillantes.

  1. On n’a placé ici que trois des pyramides sur-ajoutées au noyau ; il est facile de suppléer les autres par la pensée.