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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

l’atmosphère. Il en résulte qu’au moment de la pesée, l’air intérieur étoit de la même densité que celui qui avoit été remplacé par le cylindre ; l’air environnant lui faisoit donc équilibre, et ainsi la perte de poids étoit nulle à cet égard. On a pesé ensuite le cylindre dans l’eau, et comme alors le poids qui lui faisoit équilibre étoit seul soutenu par l’air, il a fallu tenir compte de la petite perte qu’il faisoit dans ce fluide, comme n’étant plus commune au cylindre plongé dans l’eau. On a eu égard aussi à la petite augmentation de poids qu’occasionnoit, par rapport au cylindre, l’air renfermé dans son intérieur. Enfin, on a ramené le résultat à ce qu’il auroit été dans l’eau prise à son maximum de densité, et l’on a trouvé que la nouvelle unité de poids ou le gramme répondoit à 18grains,82715 de l’ancien poids de marc.

73. Nous terminerons ce qui regarde cet objet, par un exposé succinct du système des nouvelles mesures : nous avons déjà dit (69) que l’unité des mesures linéaires où le mètre étoit une longueur de 3 pieds, 11 lignes 3/10. Ses soudivisions en parties, successivement dix fois plus petites, portent les noms de décimètre, centimètre, millimètre, et ses multiples décimaux ceux de décamètre, hectomètre et kilomètre. On a adopté le même mode de division pour toutes les autres espèces de mesure, et l’on indique les degrés de l’échelle relative à chacune d’elles, par les mêmes expressions initiales ajoutées au nom de l’unité à laquelle ils se rapportent. Il en faut excepter les divisions de l’unité monétaire, comme nous le verrons dans l’instant.