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DE PHYSIQUE.

barrassé, par la distillation, de toutes les particules hétérogènes qui altèrent sa pureté ; en le prenant au maximum de densité, on avoit une limite au milieu de toutes les variations de volume qui résultent du changement de température. Enfin, la détermination du poids absolu qui supposoit la pesée faite dans le vide, débarrassoit encore le résultat d’une quantité hétérogène et variable ; savoir, la perte que l’eau fait de son poids dans l’air, et que l’on néglige dans les expériences ordinaires.

71. Lefebvre-Gineau fut chargé de tout ce qui concernoit cette opération, ou plutôt cette réunion d’opérations, toutes extrêmement délicates. La précision à laquelle il se proposoit d’atteindre excluoit d’abord un moyen qui, au premier aperçu, paroît fort simple, et qui consisteroit à prendre un vase cubique, dont le côté eut un rapport connu avec le centième de mètre, à le peser d’abord seul, puis à le peser de nouveau, après l’avoir rempli d’eau distillée. La différence entre les poids donneroit le poids du volume d’eau employé ; mais on conçoit, sans qu’il soit besoin d’entrer dans les détails, que le résultat seroit affecté de diverses erreurs, qu’il eût été impossible d’éviter ou d’apprécier. On a donc adopté un autre moyen, susceptible d’une beaucoup plus grande exactitude : il consiste à peser spécifiquement dans l’eau, un cylindre creux, de cuivre, dont on a auparavant comparé le volume avec celui du cube qui a pour côté le centième du mètre. L’opération fait connoître le poids du volume d’eau distillée égal à celui du cylindre, et l’on en conclut le poids du cube de la même eau qui re-