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cher poſément, peſamment, fiérement, il marche ſur les bouts des pieds.

On dit fam. d’un homme qui va bien du pied, qu’il marche comme un baſque, comme un chat maigre.

On dit fig. & fam., c’eſt un homme à qui il ne faut pas marcher ſur les pieds, pour dire, qu’il eſt dangereux de le choquer.

Roteg marcher, ſ. m. La maniere dont on marche, je le reconnois à ſon marcher.

Rôti gréſiller, v. a. Faire que quelque choſe ſe fronce, ſe rétréciſſe, ſe raccorniſſe, ſe retire, le ſoleil gréſillera ces fleurs, ſi vous ne les couvrez.

On dit une pomme ratatinée, pour dire, une pomme ridée, flétrie.

Roubieſſe étourdi, ie, adj. Qui agit ſans conſidérer ce qu’il fait, cette femme eſt fort étourdie.

Roubieſs’men à l’étourdie, étourdiment, adv. Inconſidérément, agir à l’étourdie, cette affaire eſt importante, il ne faut pas y aller à l’étourdie, il fait toutes choſes ſi étourdiment que…

On dit fig. & prov., de but en blanc, pour dire, bruſquement, il lui alla dire de but en blanc que.

Roubin mouton, ſ. m. Eſpece de gros billot de bois armé de fer, avec quoi on enfonce des pieux, on a enfoncé ces pieux juſqu’à refus de mouton, on l’appelle auſſi une hie.

Roudion grelot, ſ. m. Petite ſonnette de métal creuſe & ronde, dans laquelle il y a une petite boule auſſi de métal qui rend un ſon dès qu’on remue la ſonnette, ce chien a un collier avec des grelots, les hochets d’enfants ont des grelots.

Rouviſſe oublieux, oublieuſe, adj. Sujet à oublier facilement, les vieillards ſon ordinairement oublieux, cette femme eſt extrêmement oublieuſe.

Rouwé rouer, v. a. Punir du ſupplice de la roue, on l’a roué vif, on l’a condamné à être roué vif.

On dit, fig., rouer un homme de coups, de coups de bâton, ou bien, échiner de coups, pour dire, le battre outrageuſement.

Rôzî roſier, ſ. m. Arbuſte qui porte des roſes.

R’paſſé repaſſer, émoudre, rémoudre, v. a. Aiguiſer ſur une meule, donner de nouveau le tranchant & le fil, repaſſer, émoudre des couteaux, des raſoirs, des ciſeaux.

R’pîté, on dit, reprendre un mur ſous œuvre, par deſſous œuvre, pour dire, rebâtir les fondements d’un mur, en ſoutenant le reſte de l’édifice par des étaies.

R’plakeg renformis, ſubſt. m. Terme de maçonnerie, enduit ou crépi qu’on fait ſur une muraille endommagée.

R’plaki renformir, ou renformer, v. a. Rétablir une muraille par un enduit épais.

R’prende épiſſer, v. a. Entrelacer une corde avec une autre, en mêlant enſemble leurs fils ou cordons.

R’prové, on dit, reprocher un plaiſir, reprocher un bienfait, pour dire, remettre devant les yeux un bienfait, un plaiſir à celui qui les a reçus, comme l’accuſant de les avoir oubliés.

R’queri requérir, v. a. Je requiers, nous requérons, ils requierent, je requérois, je requis, j’ai requis, je requerrai, requiers, requérez, que je requierre, que je requiſſe, je requerrois, &c. prier de quelque choſe, qui eſt-ce qui vous en a requis ? C’eſt lui qui m’en a requis.

R’ſaiwe recoupe, ſ. f. Farine qu’on tire du ſon remis au moulin, faire du pain de recoupe.

R’ſechi retirer, v. a. Tirer à ſoi une choſe que l’on avoit pouſ-