veli avec son domestique sous une avalanche, comme ils traversaient le mont Saint-Gothard dans le voisinage d’Airolo. Le chien qui les accompagnait, et qui avait échappé à cet accident, ne quitta pas les lieux où il avait perdu son maître. Heureusement, l’endroit n’était pas éloigné d’un couvent. Le fidèle animal gratta la neige et hurla longtemps de toutes ses forces ; mais il courut au couvent à plusieurs reprises et revint autant de fois sur ses pas. Les gens de la maison, étonnés de cette persévérance, le suivirent le lendemain matin ; il les mena directement à l’endroit où il avait gratté la neige, et le chevalier et son domestique furent retirés sains et saufs de dessous l’avalanche, après y être resté pendant l’espace de trente-six heures. Ils avaient entendu très distinctement les aboiements et les hurlements de ce chien, ainsi que toute la conversation de leurs libérateurs. Sensible à l’attachement de l’animal auquel il devait la vie, le chevalier Gaspard ordonna, à sa mort, qu’il serait représenté sur sa tombe avec son chien. On montre encore aujourd’hui à Zug, dans l’église de Saint-Oswald, la tombe et le portrait de ce magistrat, représenté avec un chien à ses pieds. Cet animal était de la race des chiens du mont Saint-Bernard.
Puisque nous avons tant fait que de parler du