Majesté. Cette présentation eut lieu dans la cour des Tuileries, en face du pavillon de l’Horloge. Les sept chevaux, tenus en main par les sept palefreniers égyptiens qui les avaient amenés, sous les ordres de Soliman, piqueur des écuries de Méhémet-Ali, étaient rangés en face du palais, couverts de brillantes housses écarlates à dessins arabes, et défilèrent devant le roi, qui les examina dans le plus grand détail.
Ces superbes animaux furent ensuite conduits dans les écuries du parc de Meudon, depuis longtemps préparées pour les recevoir. Ils provenaient d’étalons d’une race célébre qu’on appelle Nejdi, et de mères égyptiennes. Ils senommaient Hamdani-Blanc, Duzzi, Hamdani-Bai, Dahmani, Tachiani, Saklawi premier, Saklawi deuxième. Duzzi était monté, à la bataille de Nézib livrée contre les Turcs, par Ibrahim-Pacha, fils de Méhémet-Ali. S’il faut en croire les récits des Égyptiens qui ont amené Duzzi en France, cet infatigable coureur aurait parcouru quarante lieues au grand galop, sans sarréter une seule minute pour reprendre haleine. Enfin, tombé au pouvoir des Turcs, il aurait été racheté par son maître au prix de douze cents chameaux.
