à la bataille qui se donna sous les murs de Paris, et si le colonel fit son devoir, il faut dire aussi que Phénix ne s’y conduisit pas moins vaillamment. Comprenant sa mission guerrière, il cassa la jambe à un cheval cosaque, arracha l’oreille à un cheval anglais et culbuta plusieurs chevaux prussiens ; plus d’une fois le colonel dut son salut à la vitesse et à l’adresse de Phénix ; mais ce dernier fut moins heureux que son maître, car un boulet lui ayant brisé une cuisse, il resta dans la plaine Saint-Denis avec quatre mille de ses semblables, amis et ennemis, tués ou blessés, et deux jours après il fut enlevé par les équarrisseurs de Montfaucon, qui l’achevèrent.
LES CHEVAUX DE MÉHÉMET-ALI
Sur la fin de 1842, le pacha d’Égypte, Méhémet-Ali, voulant témoigner au roi des Francais le haut prix qu’il attachait à son estime et à son amitié, lui envoya sept magnifiques chevaux égyptiens. Ce fut l’ambassadeur turc Reschid-Pacha qui les présenta, le 7 décembre, à Sa