pour assurer la couronne à ce prince. Il attacha la nuit précédente une cavale à l’endroit du rendez-vous, et y amena le cheval de son maître. Les seigneurs s’étant trouvés le lendemain au lieu désigné, le cheval de Darius ne fut pas plus tôt dans l’endroit où il avait senti la cavale qu’il hennit, et Darius fut aussitôt salué roi de Perse.
LE CHEVAL DE MAZEPPA
Parmi les pages de Jean Casimir, roi de Pologne, il en était un remarquable aussi bien par les grâces de sa personne que par celles de son esprit ; c’était Mazeppa. Né dans le palatinat de Podolie, d’une famille pauvre mais noble, il pouvait avoir alors de dix-huit à vingt ans. Beau, jeune, bien fait, il possédait, outre ces qualités physiques, une qualité bien plus rare, et bien plus précieuse encore : le grand art de plaire.
La femme d’un vieux gentilhomme polonais, la comtesse Bradouski, fit une vive impression sur lui, il parvint à s’en faire aimer. Bradouski dé-