Page:Réveillaud - Histoire du Canada et des canadiens français, de la découverte jusqu'à nos jours, 1884.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veau-Brunswick et Nouvelle-Écosse), cette législature se compose de deux Chambres : un Conseil législatif ou Sénat provincial dont les membres sont nommés à vie dans les mêmes conditions que ceux du Sénat fédéral ; une Assemblée législative dont les membres sont élus par les citoyens tous les quatre ans. La province d’Ontario, le Manitoba et la Colombie britannique n’ont qu’une seule Chambre. Le droit de suffrage est limité par des conditions censitaires légères, qui varient selon les provinces et selon l’importance du mandat à conférer.

Chacune des provinces est partagée, à son tour, en districts et en comtés. La province de Québec, par exemple, compte sept districts et soixante-cinq comtés ; mais cette division n’a d’importance qu’au point de vue judiciaire ou électoral[1]. Le vrai centre de la vie locale est, pour les contrées de langue anglaise, dans les townships et, pour les pays de langue française, dans les paroisses, qui correspondent à nos communes, quoique généralement plus étendues et moins agglomérées. Chaque paroisse a son maire (ou préfet) et son « conseil de paroisse, » nommé par l’ensemble des citoyens et chargé d’administrer les biens communaux, d’imposer les taxes locales, de pourvoir aux frais du culte, des écoles, de la voirie, etc.

L’instruction primaire est obligatoire au Canada, « en

  1. Il y a pour chaque district, un tribunal de première instance ou Cour de district. Chaque Comté est appelé à élire un député, mais en fait certains comtés, comme ceux de Montréal et de Québec nomment plusieurs députés, tandis que deux comtés ruraux, par exemple : Chicoutimi et Saguenay, Drummond et Arthabaska, sont réunis et en nomment un seul. Les maires des paroisses élisent aussi, dans chaque comté, un d’entr’eux qui prend le nom de préfet.