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atteint des prix énormes. Diverses espèces de cerfs ou d’élans : l’orignal, le caribou ou grand renne, le daim, le chevreuil sont communs dans les deux provinces de Québec et d’Ontario. — Les oiseaux du Canada sont à peu près les mêmes que ceux de France : canards, oies sauvages, plongeons de lacs et d’eau salée, dindes sauvages, perdrix, bécasses, bécassines, cailles, hérons, pluviers de différentes espèces ; puis les oiseaux de proie, aigles, éperviers et autres ; toute la tribu des chouettes et chats-huants. N’oublions pas les oiseaux plus petits : ortolans, grives, piverts, mésanges, « oiseaux de neige », le gracieux oiseau-mouche, et l’aëde divin des bois, le mélodieux rossignol, qui émigre en hiver, mais vient d’assez bonne heure au printemps. L’alouette, qui hiverne plus au sud, revient aussi avec le renouveau, mais sans son joli chant ; le canari, mais également muet ; l’oiseau de paradis ; puis encore l’insolent moineau et le timide roitelet. Les oiseaux chanteurs sont, en somme, plus rares au Canada qu’en France, et le silence des forêts et des campagnes n’y est guère troublé que par le concert infiniment moins harmonieux des grenouilles et de leurs congénères. Les forêts, dans leurs parties marécageuses, sont entièrement couvertes de ces déplaisants amphibies. Les tortues y abondent : les serpents aussi, quoique moins nombreux dans le Bas-Canada que dans la province supérieure ; ils ne sont d’ailleurs pas venimeux : les Indiens en mangent sans en éprouver aucun mal.

Les rivières et les lacs du Canada abondent en excellents poissons. Le saumon, l’anguille, l’esturgeon, le brochet, la perche, la « perchotte », la truite com-