Page:Réveillaud - Histoire du Canada et des canadiens français, de la découverte jusqu'à nos jours, 1884.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
HISTOIRE DU CANADA

pour ce travail et je l’ai entrepris et conduit avec tout mon cœur. Mais je sais mieux que personne tout ce qui manque à mon livre pour être digne de ce grand sujet. Il m’a coûté de longues recherches et de nombreuses lectures ; mais j’en aurais pu et dû faire davantage. Il est incomplet : on y trouvera sans doute, — les Canadiens instruits surtout, — des erreurs de détail. Ou pourra me reprocher aussi, selon les points de vue, trop ou trop peu de citations et une assimilation incomplète de mes lectures. Certains de mes jugements, certaines de mes vues, notamment en matière religieuse, pourront déplaire aussi à telle ou telle catégorie de lecteurs. Sur ce dernier point, je prie qu’on me prenne tel que je suis : « Car me voici, je ne puis autrement. » Quant aux erreurs que j’ai pu commettre, ou aux omissions que j’ai pu faire de faits qu’il conviendrait de noter sans détruire la proportion d’une étude qui s’est proposée d’être plutôt un précis court et vivant qu’une histoire ex professo, si le public fait à cette première édition l’honneur de l’acheter et de la lire, je tâcherai de les corriger, — au moins celles qui me seront signalées, — dans une édition subséquente. Tel quel, je soumets mon livre à l’attention bienveillante du public heureux s’il contribue à fortifier le courant d’affection et de sympathie qui doit unir notre vieille France d’Europe à cette terre du Canada qui fut si longtemps appelée « la Nouvelle France » et qui est encore aujourd’hui (et sera probablement toujours) en dehors de la mère-patrie, l’agglomération la plus importante d’hommes de notre langue et de notre sang !