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M. de Frontenac ne survécut que de peu de temps à ce traité. Il mourut le 28 novembre 1698. « Il étoit dans sa soixante-dix-huitième année ; mais, dans un corps aussi sain qu’il est possible de l’avoir à cet âge, il conservoit toute la fermeté et toute la vivacité d’esprit de ses plus belles années. Il mourut comme il avoit vécu chéri de plusieurs, estimé de tous, et avec la gloire d’avoir, sans presque aucun secours de France, soutenu et augmenté même une colonie ouverte et attaquée de toutes parts, et qu’il avoit trouvée sur le penchant de sa ruine[1]. » L’histoire peut d’autant mieux enregistrer et confirmer cet éloge, qu’il vient d’un de ces pères Jésuites que M. de Frontenac n’aima guère, et qui le lui rendirent bien.

  1. P. Charlevoix, Hist. de la Nouvelle France, t. II, p. 237.