» personnel, enfin le véhicule de l’air
céleste et de vos affections particulières.
C’est avec délices que je
m’en abreuve, reprit-il ; il est le
nectar pour mon cœur passionné ;
et chaque goutte de ce breuvage
divin semble porter sur mes lèvres
le feu de mille baisers, et dans mon
esprit mille idées voluptueuses. »
Il tira alors un flacon de mon haleine condensée qu’il avait déjà recueillie, en but quelques gouttes avec ivresse et replaça avec précaution le vase dans son sein. « Vous conviendrez, me dit-il alors, que me régénérant pour ainsi dire par votre haleine, qui devient pour moi une atmosphère, une base de l’existence, mon souffle même se purifie, puisqu’il se compose du vôtre ; que vous devez donc vous livrer, avec moins de dégoût, à l’idée d’as-