Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 24 )


n’eut plus de terme. Plus forte que lui, je le rejettai loin de moi ; il revenait les yeux étincélants de fureur et d’ivresse, lorsque ma fenêtre s’ouvrit. Je vois s’élancer un ange libérateur, à peine ai-je le tems de reconnaître Ernest, accouru sur le bruit de mon arrestation, que mon jeune ami arrache la couverture, en enveloppe le petit Sergent, le comprime, l’entasse dans le sac de mes hardes, et le jette par la fenêtre sur des couches. Nous descendons par l’échelle que Pradislas avait apportée ; et munis de la lanterne de ronde du Sergent et de sa personne qu’Ernest, furieux, charge sur son dos malgré mes instances, nous nous acheminons au pont par des rues détournées. La sentinelle crie alors : Qui vive ? Ernest répond, en agitant le sac, Ronde. Je l’avoue, cette saillie en un pareil

moment,