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d’intérêt qui pouvait me lier à Ernest. « Ce récit que je ferais, étant heureuse pour conserver votre estime, je le ferai pour fortifier votre indifférence, » lui dis-je avec bonne-foi. Nous nous assîmes, et je lui exposai naïvement la suite d’événemens bizarres dont j’avais été le jouet. J’eus la satisfaction d’entendre, lorsque j’en fus à son départ des Eaux de Tornisk, l’expression de ses regrets qu’on m’avait dissimulés ; mais rien ne peut égaler sa fureur, lorsqu’il entendit le récit des atrocités du Baron d’Olnitz ; ma captivité chez l’infâme Talbot le fit frissonner, verser des pleurs tour-à-tour, et le résultat de mon histoire fut, de sa part, un accent pénétré, un intérêt touchant, loin de l’effroi et de l’aversion que j’en attendais.

Nous étions plongés tous deux dans