intérieurement en étouffant : de la
force, je les reverrai ! et vêtue
comme Petrowna qui gémissait à mes
pieds, je m’élançai sur le chemin de
Passowitz… Non ! il n’est qu’une
mère, qu’une amante qui puisse sentir
une partie de ce que j’éprouvai alors !
tremblante pour mon fils, séparée
d’un ami, incertaine sur l’avenir, me
trouvant après la plus brillante fortune,
à pied, dans la fange, seule,
vêtue de bure, sur cette même route
que je brûlais la veille sous un char
rapide et élégant : qu’on juge de ce
que j’aurais souffert si ma pensée dominante
ne se fut portée sur Ernest…
Ah ! je l’éprouvai toujours, l’orgueil
n’est plus une passion près de l’amour
vrai. Ce dernier sentiment est tellement
absorbant, céleste pour moi,
que sans la présence de mon fils,
j’eusse oublié, dans ma rêverie, et ma
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