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aux oreilles du Général Wurmser qui exaspéré par mes ennemis, promit bien de me mettre à l’épreuve et tint parole. On entra en campagne quinze jours après. Ce mouvement, cette activité militaire dissipèrent bientôt les réflexion et les intrigues, fruit de la stagnation des cantonnemens. Chacun songea à s’illustrer, à s’avancer. Pour moi, je m’occupais à faire ce qu’on appellait son devoir, quoique fort dégoûté déjà de ne savoir pour qui j’allais me sacrifier. Mais que ne peuvent à vingt et un ans la fougue de l’âge, un sang ardent qui semble demander à jaillir de nos veines et sur-tout l’amour-propre.

» Nous nous trouvâmes opposés à quelques troupes Belges. Je m’applaudis d’avoir à faire mes preuves contre des êtres étrangers à notre cause. Les