Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 201 )

Histoire d’Ernest-Pradislas.


« Vous savez qu’étant réunis aux Eaux de Tornisk, je reçus subitement la nouvelle du départ du Corps Polonais dans lequel je servais. Il est inutile de vous rappeler combien ce coup me frappa. L’évanouissement où vous tombâtes vous ôta la possibilité de connaître mes regrets. — Je voulus hazarder un reproche, il reprit ainsi : — Ces regrets furent mortels, et quoique absorbé par le jeu, passion funeste qui vous avait donné tant de chagrins, je sentis que l’amour dominait dans mon ame. Le devoir néanmoins se fit entendre ; la trompette sonna, les phantômes guerriers, les prestiges de la gloire m’environnèrent et je partis.

» Nous arrivâmes le second jour en Pologne pleins d’ardeur et d’espéran-

I 5