plaindre près des êtres qui leur sont
chers, et courageuses sans orgueil dès
que leur sensibilité est intéressée. Les
crimes des Russes, l’humiliation du
nom Polonais, voilà ce qui précipita
nos phalanges guerrières ; le nombre
et la tactique des ennemis, voilà les
motifs de nos défaites ; le courage,
la dignité de notre cause, voilà nos
consolateurs dans l’adversité.
Veuve à vingt-cinq ans, j’habitais la terre d’Alexiowits, à trois lieues de Cracovie. Lorsque la dernière diète des Magnats se tint à Passaw, une grande partie de la Pologne était conquise, les Russes inondaient le pays ; envain le respect porté à notre nom en imposa un instant au général Suvarow ; bientôt nos possessions furent dévastées comme ayant appartenu à un Magnat Polonais. L’explosion devait être universelle, la vertu ou