de me rendre au néant. Un long évanouissement
succéda à cette scène. J’ignore
ce qu’ils décidèrent entre eux sur
mon sort ; toujours est-il certain qu’en
recouvrant la connaissance, je me vis
dans un appartement sombre à la vérité,
mais d’une richesse et d’une élégance
dont il est impossible de se faire
une idée. Il fallait que cet homme eut
déjà amassé des sommes immenses,
pour se procurer, sous les eaux, des
objets d’un luxe aussi fini. Meubles,
bijoux, l’or semé sur la cheminée,
sur le parquet tout donnait à mon
réveil l’air d’une Féerie.
Je fus bientôt détrompée, et vis entrer un jeune homme, d’une figure douce et tendre, que je reconnus pour Français à la première vue. — « Rassurez-vous, Madame, me dit-il, en s’approchant timidement de mon lit, je vous ai démêlée d’un regard ;