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Me voilà donc seule en route avec six grenadiers de Beichalovitz ; moi, être faible et timide, mais enflammé par la sollicitude et le tableau déchirant des Colons expirans ; image qui ne me quittait point. Arrivée à Gesnick, mon embarras fut de décider trois de mes compagnons à rester, tous voulaient aller plus loin. Il m’est impossible de peindre la générosité de ces braves gens ; tous juraient qu’ils ne céderaient pas. Enfin, je leur exposai l’ordre de Kockziusko, le danger même auquel ils m’exposeraient ; ils ne cédèrent qu’à ces motifs. Je choisis alors, et remarquai que ce choix affligeait sensiblement ceux qui devaient rester en arrière. Arrivée à Mirbak, nouvel embarras pour en décider deux à s’arrêter et donner la préférence à celui qui devait se travestir en paysan. Le danger était