» tant la main sur leurs cœurs. Eh
bien, mes amis, continua-t-il,
vous partirez tous ; trois s’arrêteront
à Gesnick, à trois lieues d’ici ;
deux iront jusqu’à Mirback, et le
troisième accompagnera Madame
jusqu’à la grotte. Ceux restés en
arrière soutiendront les autres, et
vous vous replierez ainsi en ordre
pour ne point former un corps trop
apparent aux yeux des Cosaques.
Quant à vous, Madame, veuillez
en mon nom assurer vos malheureux
compatriotes que sous deux
jours ils seront libres ». Je partis
à l’instant : le trouble où j’étais, mes
discours interrompus, mes larmes furent
des remercimens plus vifs, plus
sentis que des paroles. Quelques mots
flatteurs frappèrent mes oreilles ; mais
rien n’allait jusqu’à mon cœur, il était
trop plein d’Edvinski.
Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/139
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 123 )
F 2