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j’en demandai la cause : « C’est un détachement Russe qui entre, Madame », me dit le conducteur du traîneau, en fumant tranquillement sa pipe. — « Un détachement Russe » ! m’écriai-je, consternée… « J’ai voulu vous le cacher, dit alors la bonne Gerboski, femme infortunée ! Vous avez assez de vos craintes et de vos malheurs ! Sachez que les Russes ont pénétré jusqu’ici depuis quinze jours, que vous leur avez échappé par miracle, et qu’une partie de leurs forces à déjà pris poste sur les Monts-Krapack. Nous sommes cernés de tous côtés. Cependant ne perdez pas courage, le Mont Stolberg n’est pas tenable pour leurs postes, vu la rigueur de la saison, et peut-être pourrons nous passer ; ne perdons pas de tems ». Tremblante pour

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