Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
( 99 )


la porte s’entrouvre, je m’élance, je suis dans la rue.

Me jetter à genoux en actions de graces, courir loin de cette maison funeste, tels furent les deux mouvemens entre lesquels je restai d’abord partagée. Mes genoux faiblissaient de souffrance et d’inquiétude ; j’essayai cependant de vaincre la douleur et soutenue par mon ange libérateur nous avançâmes rapidement jusqu’au faubourg de Montalk. « Je connais-là, me dit la bonne Gerboski, un conducteur de traîneaux, honnête homme, parfaitement sûr, et nous partirons à l’instant ». Nous frappâmes long-tems avant de réveiller les gens de la maison. On sent quel frisson devait me saisir à chaque lanterne qui passait ; à chaque être vivant, je croyais voir sur mes pas le terrible Baron, et ni son état, ni ma liberté, ni le

E 2