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ne, mes filles ; te recommandant tous bons-offices envers elles ; & à-defaut de tes autres Frères, envers toutes tes Sœurs : ét de-plus, je te declare premier gardién de la vieilleſſe de ta Mère ? — J’accepte, mon Père, cette digne charge de ma bonne Mère, comme mon devoir, ainſi-que la garde de mes Sœurs. — Ét vous, mes Filles, acceptez-vous la garde, de la part de votre Frère — ? Brigitte ét Marianne repondirent, Oui, mon Pére. Et quant à notre Mère, notre Père dit, que l’acceptacion n’était pas neceſſaire, vu que c’etait une chose de-droit-naturel. Puis ſe-tournant vers Edmond, il lui dit avec attendriſſement : — Et toi, mon Puîné, je te declare protecteur ét garde-fraternel d’Urſule, comme étant Celle que tu pourras plús-facilement-proteger. — Je m’y-engaje, mon Père — (dit Edmond plein-de-joie. Et Urſule, avant d’étre-interrogée, dit qu’elle acceptait. Ét puis notre digne Père mit Marthon ét Claudine ſous la garde de Georget ; Chriſtine ſous celle de Bertrand ; Babette ſous celle d’Auguſtin-Nicolas, ét Catiche ſous celle de Charlot. Aprés quoi, notre Père nous donna ſa benediction, ét dit qu’Edmond nous quitterait le lendemain avantjour. Il partit, &C.

(Note de Wikisource : Fin de la longue digression.)