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Troisième, que je desire beaucoup, car c’eſt m.lle Panchette C★★, la Sœur de m.me Parangon, qui eſt jeune, comme le ſait bién ma bonne-chère Mère, car je crais qu’elle n’a que onze-ans ; ét c’eſt tantmieux ! car les deux Demoiselles d’ici ſont trop-ſpirituelles pour moi, ét il me-ſemble que je ſerai plus à mon aise, quand j’aurai la jolie petite Demoiselle Fanchette, pour causer ; car elle doit être bién-jolie, ſi elle tiént de ſa Sœur, ét bién-bonne ! ce qui me-ſera d’autant plus-agreable, que les deux Demoiselles, qui ſe-nomment m.lle Robin, ſ’en-vont-retourner chés leurs Parens, ét que je n’aurai plus que la Nouvelle ; ét je vous dirai, que mon Frére eſt-venu chés m.me Canon, ét que j’avais-entendu auparavant ſon arrivée qu’on ne parlait pas en-bién de m.lle Manon Paleſtine, ét que nous alons partir avec m.me Parangon pour Seignelais, où m.r Parangon veut qu’elle aille avec ſa Tante-Canon qui y-va vendre un bién, avant d’aler demeurer à Paris. Autre chose ne vous puis mander, mon Frère vous ayant-écrit mon arrivée ici, ét le pauvre petit frère Bertrand vous l’ayant-contée. Je ſuis avec une reſpectueuse ét filiale tendreſſe, très-chèr Père ét très-chère Mère,

Votre toute-obéiſſante Fille Urſule Rameau.

28.me) (Pierre à Edmond.

[Son changement commence à me-frapper.]

1750.
15 octobre.


Il n’a pas été en-être que j’aye-pu te-dire un