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amour… Vous allez recevoir cinquante louis. Je la regretterai toujours et ne la reverrai jamais. » Il partit ; ma fille me remercia et me dit qu’elle était rassasiée. Je lui remettais les cinquante louis… « Non, me dit-elle, cher papa, c’est pour nos dépenses. » Les cinquante autres arrivèrent, et je ne pus jamais l’obliger à en mettre dans sa bourse plus de six. Je déposai les quatre-vingt-quatorze autres à sa portée dans mon magasin.

Le lendemain, à mon arrivée, ma fille me dit : « Je brûle aujourd’hui ; savez-vous la demeure du fat ou du vit découvert ? — Non ; ce sont des sots. — Eh bien ! sortons ; l’un ou l’autre me verra sans doute, et vous les suivrez. — Divine fille épuisé dans ton céleste conin, j’ai toujours les mêmes désirs, et si je voulais mourir de plaisir dans le plaisir, je te prierais de remuer du cul et de me laisser expirer au fond de ton con satiné. — Foutons un seul coup ; vous m’êtes trop cher et trop nécessaire pour que je ne vous ménage pas… » En montant sur le ventre de ma fille, et tandis qu’elle m’arrangeait le vit à l’entrée de son con, je lui disais : « Te quitter pour suivre un des deux est trop scabreux, et un malheur peut t’arriver… » Et comme elle ne s’agitait pas : « Tu me ménages… remue du cul, mignonne, saccade, décharge… c’est mon seul coup, mais j’ai de quoi te satisfaire ; il le faut même avant qu’un de tes gros vits te martyrise. » Elle remua du cul et du con comme Marie-Antoinette foutue en levrette à la Conciergerie par un polisson de gendarme. Nous déchargeâmes, Conquette et moi, elle comme la reine, moi comme le gendarme… Je sortis, elle se lava.