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temps il fut à raconter combien, quand elle le voulait, elle donnait du plaisir à son caresseur… « Mais, ajouta-t-il, elle est comme les putains : il faut la rosser pour lui faire faire son devoir. » Il voulut ensuite lui découvrir la gorge, mais elle s’échappa ; alors il l’atteignit d’un coup de pied. Quelques jours après, le même ami étant venu dîner, après le café, Vitnègre s’étant aperçu que sa femme, après avoir pissé, avait fait bidet, dit à Culant (son ami) : « Voilà un con bien propre, il faut le gamahucher tous les deux, d’adresse ou de force. Mais dans ce dernier cas, ne t’étonne pas du bruit ; pour le premier voilà une clef ; elle ouvre la porte du cabinet qui donne sur le corridor ; tu entreras quand, lassé, je dirai très haut : Allons, madame, faites-moi beau con et recommençons ! Et donne-t-en, car je voudrais que tout l’univers foutît la garce : elle n’est pas assez large ! » Conquette fut rappelée, le mari la fit asseoir au milieu devant le feu, mit à l’aise son vit, ses couilles de mulâtre, et dit à son ami d’en faire autant, et comme il hésitait : « Déculotte-le tout à l’instant, bougresse, ou je t’arrache les poils du con à la poignée ! » Il y porta la main, elle fit un cri ; Culant mit aussitôt son vit et ses couilles à l’air, tout en demandant grâce pour elle. « Allons, bougresse, branle-nous tous deux, un de chaque main. Je suis son maître, ajouta le scélérat, elle m’est abandonnée !… » Conquette pleurait… l’ami demanda grâce pour elle. « Eh bien ! qu’elle me suce le vit, là, à genoux, que je lui décharge dans la bouche. Je déchargeais dans celle de ma première femme, qui en est morte, et c’était mon délice !… » Culant observa