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flammé d’amour et de luxure ; je lui notifiai que je ne signerais rien qu’à la condition de la dépuceler auparavant ; elle se récria. Je lui pris le con par force ; elle se recueillit, « Signez du moins pour ceci. — Oui, si je te gamahuche… » Elle ne m’entendait pas ; je m’expliquai en disant : « Et jusqu’à la décharge ou le plaisir de ta part inclusivement !… » Elle réfléchit, puis soupirant : « Ah ! combien vous me l’avez fait ! mes rêves m’étaient causés par vous ! »

Elle se mit à la renverse sur le lit en me disant : « Satisfaites-vous et… ne me trompez pas. Je veux être pucelle le jour de mon mariage avec M. Vitnègre ; c’est un homme veuf, et madame Comprenant dit qu’il s’y connaît. » Pendant ce discours, je rassasiai mes yeux d’abord de la vue du plus ravissant conin, de celle d’un ventre uni comme l’ivoire, d’une cuisse d’albâtre, d’un cul de satin ! « Dépêchez-vous. — J’inventorie ce que nous devons livrer à ce monsieur Vitnègre, et tout est bien conditionné, excepté une chose que je te dirai. Gamahuchons !… » J’étais enragé… je la léchai avec fureur, guettant l’instant de l’émission de sa liqueur virginale, pour me jeter sur elle et l’enfiler ; elle émit dès le sixième coup de langue, de sorte que je ne le pouvais croire, mais bientôt ses trémoussements m’en convainquirent ; alors, quittant le conin, je me précipitai sur elle enivré de plaisir. Il est certain qu’elle m’aurait laissé tout faire, mais son jeune conichon, quoique bien humecté de son foutre et de ma salive, ne put être pénétré. L’expérience qu’il faut, pour enfiler certaines pucelles, de la pommade ou du beurre frais, ne