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Nous déchargeâmes comme deux anges ; je foutis six fois dans la nuit ; les deux époux furent contents de moi.

J’ai eu cette jouissance céleste et plus qu’humaine jusqu’aux couches de Fidelette, qui perdit la vie en la donnant au fruit de notre fouterie.




CHAPITRE VI.

De l’époux qui se fait enculeur.

Je passerai sous silence mes couilleries avec ma femme clandestine, puisque je n’ai jamais avoué ce mariage avec Conquette. C’était une jolie grêlée faite au tour, ayant un con tellement insatiable que je fus obligé de lui mettre la bride sur le cou et de la laisser foutre avec qui elle voudrait. Elle était fille d’un traiteur de la rue Saint-Jacques et sœur du libraire Petite Beauté ; elle est morte syphilisée longtemps après m’avoir donné deux filles. Ah ! qu’elle foutait bien ; jamais femme enconnée n’a brouetté son cavalier comme Conquette. Elle est la seule créature que j’aie enculée, mais sur son invitation, quand sa santé fut douteuse. Elle me donna ensuite le cul de sa sœur cadette, en me disant que c’était encore le sien, et je la croyais ; mais la jeune personne se faisait enconner ; je m’apperçus de la tricherie, dont je ne témoigne rien… Cela fut délicieux, mais ce n’est que de la fouterie ordinaire.

Quand ma belle-sœur fut mariée, ma femme séduisit sa coiffeuse, à laquelle elle recommanda bien de se faire enculer, alléguant que j’y étais accoutumé, mais