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trou !… » Elle se mit sur le dos, les jambes écartées ; je léchai ; la belle Madeleine hocha du cul : « Darde ta langue dedans, cher petit ami », me disait-elle, et je dardais, et elle haussait la motte ; je fourgonnais avec rage !… Elle eut tant de plaisir qu’elle se récria !… Je bandais comme un petit carme, et comme je ne déchargeais pas, j’avais toujours la même ardeur ; aussi m’adorait-elle. Obligée de me quitter, Madeleine me donna des friandises que je mangeai avec Babiche.

Un soir, ma sœur au con soyeux me dit : « Cupidonnet, ta jolie broquette est toujours bien raide quand tu me lèches. Il me semble que si nous étions dans le même lit tu pourrais la faire entrer dans la bouche de ma petite marmotte que tu aimes tant à sucer et dont le poil est si doux. J’aurais sûrement bien du plaisir et toi aussi ; viens cette nuit. »

Quand tout le monde fut couché, je me glissai dans le lit de ma grande sœur ; elle me dit : « J’ai vu mon père un jour qu’il venait de caresser ma sœur Marie, la belle qui partait pour Paris, courir sur ma mère, sa grosse broche bien raide, et lui fendre la marmotte, je vais te montrer, tu feras comme lui. — Et moi aussi je l’ai vu. — Bon, bon. » Elle se disposa, me plaça sur elle, me dit de pousser et riposta, mais elle était pucelle, et quoique bandant raide, je ne pus l’introduire, je me faisais mal. Pour Madeleine Linguet, elle déchargea sans doute, car elle se pâma.

Oh ! que je regrettai ce joli con soyeux que je léchais et fourgonnais depuis six mois ! Mon père, Claude Linguet, qui ne me ressemblait pas, éloignait ses