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CHAPITRE II.

Du con soyeux.

Mes sœurs étaient l’une sérieuse, elle me retint dans les bornes, mais j’ai depuis foutu ses deux filles à Paris ; ma troisième était encore trop jeune ; ç’a été une superbe fille à dix-huit ans ; je me rejetai sur cette enfant quand je m’aperçus que Cuthos, jumelle de Genovefette, était inabordable. Il me fallait un con depuis que j’en avais palpé un. Je patinai Babiche ; enfin, un dimanche qu’elle était bien arrangée et que ma mère l’avait baignée, je la gamahuchai.

Ce fut à cette bénigne opération que je fus surpris par l’ardente Madeleine au con soyeux ; elle nous examina longtemps avant de nous troubler, et voyant que la petite avait du plaisir, elle fut tentée ; elle parla, nous nous remîmes décemment. Madeleine ne dit mot, elle renvoya Babiche, puis elle se hasarda de badiner avec moi ; elle me renversa sur la paille de la grange où j’avais attiré Babiche, et lorsque je fus par terre, elle me chatouilla, passant par-dessus moi, jambe de çà, jambe de là ! Par hasard je portai la main sous ses jupes, et j’y trouvai l’admirable con soyeux ! Ce poil divin détermina mon goût pour elle, je devins fou du con de Madeleine Linguet, je lui demandai à le baiser. « Petit coquin, me dit-elle, attends un moment. » Elle alla au puits tirer un seau d’eau et s’accroupit dessus ; elle revint et badina encore. Enflammé, hors de moi, je lui dis, dans ma petite fureur érotique : « Il faut que je lèche ce petit