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Rose-Mauve, prête à manipuler les couilles, frayait avec son doigt beurré l’entrée du vit monstre dans le cul de la patiente. Enfin, il pénètre en déchirant ! Madame Vitnègre pousse des cris sourds, que son mari croit reconnaître, ce qui lui fait redoubler ses estocades. Alors l’enculée jeta un cri qui logea le monstre tout entier dans son gros boyau. Vitnègre, ne doutant presque plus, y fourgonna avec rage ; il ne décula qu’après avoir déchargé… Rose-Mauve lui chatouillait les couilles, l’anus, et s’appuyant du con sur son cul, foutait avec lui en poussant à chaque fois. Vitnègre déchargea trois ondées de foutre dans les boyaux de sa femme, ce qui faisait dix-huit pour la séance ; il tomba en faiblesse à la dernière.

On le tira du cul de mademoiselle Linguet, qui alla se le mettre dans l’eau fraîche pour le raffermir. On jeta Vitnègre dans une auge d’eau de puits qui était dans la cour, pour lui faire reprendre ses sens ; le cyclope parut ; on porta Vitnègre dans son fiacre. Il le ramena, « Sais-tu qui j’ai foutu, lui disait-il en route, dans ton sacré fronsac ?… Ah ! comme elle fout !… Elle a bien appris, depuis qu’elle m’a quitté !… Je l’ai foutue seize fois, tant en con qu’en bouche et en cul… » Le serrurier, après avoir remis Vitnègre à sa filleule, s’évada.

Vitnègre rencontra le serrurier quelques mois après. « Veux-tu m’y ramener ? lui dit-il. — C’est l’impossible, répondit le cyclope ; tout est disparu. — Ah ! la garce ! si je la retenais, je passerais le reste de ma vie dans son cul et dans son con ! » Ainsi finit cette aventure.