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sœur, âgée de dix-sept ans. Sa mère la pommada, ce qui ne l’empêcha pas de crier, parce qu’elle était fort étroite. Julie et sa cousine furent les deux qui ne jouirent pas dans le coït, les quinze premiers jours. Lucie fut prise tout de suite et Sophie trois jours après, mais elles n’en dirent rien, aimant le plaisir. Quant à Julie et Annette, il s’écoula trois mois sans qu’elles fussent enceintes, Annette se farfouillant avec la queue poilue pendant les assauts de Julie.

» Lorsqu’il fut bien décidé que les quatre belles avaient le sac rempli, madame Linars fut requise de donner ses trois dernières filles et une cousine du côté gauche, fille hors mariage, nommée Naturelle Linars. Elles lui furent livrées, et Justine et Aglaé, Émilie même, qui n’avait pas quatorze ans accomplis, se virent enfilées dans une seule nuit, malgré leurs cris et la déchirure de leurs jeunes appas. Naturelle avait vingt-un ans. Ce fut une délicieuse jouissance que l’homme à queue s’était réservée pour la dernière. Celle-ci fut engrossée sur-le-champ, et les trois autres, malgré leur jeunesse, ne l’échappèrent pas dans le cours du mois. Elles étaient régulièrement fourgonnées trois fois chacune par nuit, mais soit qu’elles eussent moins de tempérament, soit qu’étant plus étroites, elles souffrissent toujours, elles furent ravies lorsqu’elles furent déclarées enceintes.

» L’homme à queue, ravi, avait en ce moment fécondé quatorze femelles, qui lui promettaient au moins quatorze enfants. À cette époque madame Linars accoucha d’une fille ; un mois après Adélaïde, ou madame à queue, mit également une fille au