Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 18 —

CHAPITRE XXXI.

Suite des mêmes piochettes. — Dix ans après.

« Je vais donner la suite de cette histoire. Piochée eut effectivement une fille qui a quatorze ans aujourd’hui et qui est jolie comme sa grand’mère ; elle sert au plaisir du vieux, qui, ne pouvant plus enconner, s’en fait caresser, tandis que la mère lui suce le vit. C’est dans les extases de ce plaisir long et difficile, causé par le chatouillement que faisait éprouver à son vit paralytique le palais de Piochée à quatorze ans, qu’il dit à Pioché l’Adonis, son père et son oncle, que justement la jeune fille aimait incestueusement : « Bande, bougre, et ne décharge pas ! Tu me dépucelleras ta petite garce de fille dès que ton grand-père t’aura déculé. » La petite fut gamahuchée par le vieux singe, puis pommadée par sa mère ; son père déculé, bien bandant, vint sur elle et lui darda son vit dans le conin, dont la mère écartait les babines. Le fouteur n’entrait pas, la petite déchirée se récriait, le vieux satyre émotionné bandochait en s’écriant : « Oh ! pousse donc, mâtin ! oh ! pousse donc, bougre ! fends, pourfends le conichon de ta fille et mets-y une petite garce que nous déflorerons un jour… Oh ! oh ! mon étalon, fais-moi des cavales ! » Et le vieux décharné, par un phénomène, émit quelques gouttes de foutre dans la bouche de Piochée au moment où Adonis, forçant toutes les barricades, malgré les cris de sa fille, déchargeait au fond de son conin ensanglanté. Le bélître en fut si glorieux qu’il fit à Piochette mille écus de rente et autant à Piochée, outre ce