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celleras le cul. — J’y suis pucelle aussi, s’écria Connette. — Ce ne sera pas moi qui aurai ton pucelage d’arrière, répondit Trait-d’Amour ; mon vit est aujourd’hui entièrement réservé à madame, et quoique le culetage m’ait toujours fait peur, agent ou patient, le cul satiné de madame me tente autant que l’étroit fourreau de son con qui se réempucelle en une semaine, ou seulement en faisant bidet à l’eau froide ; je suis sûr que madame n’a jamais été enculée (à genoux, il lui regarda le cul) et que c’est aussi un pucelage. » Conquette rougissait.

Les deux camarades de Trait-d’Amour tirèrent au premier roi à qui dépucellerait le cul de Minonne, car tous deux le voulaient avoir ; ce fut Cordaboyau (un bellot à vit moyen) que le sort favorisa ; il se pommada le vit jusqu’à la racine. Trait-d’Amour fit coucher Minonne sur le côté. Il mit Cordaboyau devant son cul et Brisemotte (un beau gros vit) devant son con. Les jeunes gens se poussaient l’un sur l’autre à qui mieux mieux, ce qui donnait un tel plaisir à Minonne qu’elle se récria : « Dieux ! que j’ai de délices !… c’est une fouterie de princesse !… On dit que la reine foutait entre d’Artois et Vaudreuil… ce dernier a le cul… — Allons, disait Trait-d’Amour, tâchez de décharger tous trois en même temps. » Cordaboyau retint la garce par les hanches pour enfoncer plus avant ; Brisemotte en fit autant, de sorte que, rendue immobile, elle s’agitait néanmoins en tous sens. « Examinez bien, dis-je à Conquette Ingénue, pour faire la même chose à votre tour, car il faut que vous expérimentiez tous les genres de fouterie. » Elle considéra le jeu à