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réenculer ; quand elle foutait du cul, je déconnais presque alors, puis je réenconnais ; ce joli jeu dura tant que Chonauche put retenir son foutre, car il ne déchargeait pas, il se réservait pour mon cul. En conséquence, il fit mettre la jolie Culfraisé sur le dos, je l’enconnai ; l’abbé m’encula et nous déchargeâmes tous trois. Nous ne prendrons pas la manière du genovéfin, elle est trop fatigante pour foutre, mais il payait la jolie bougresse… Payez-vous madame ?… Non, certes, c’est une honnête femme, je m’en suis aperçu à sa fouterie : une putain ne fout pas comme madame. En ce cas, je vais vous donner une expérience physique sur une de ces deux fillettes… Allons, Minonne, allons, Connette, laquelle des deux veut être enculée et enconnée tout à la fois en même temps ? Qu’elle se trousse ! »

Durant cet entretien, qui la laissait tranquille, Conquette s’était couvert le con et les tétons, les deux filles étaient assises à côté d’elle dététonnées ; elle leur baisa le boutonnet et leur couvrit la gorge de sang-froid avec leurs fichus. (Madame Poilsoyeux redevenait toujours modeste dès qu’on ne la foutait plus.) Les deux filles répondirent ensemble : « Moi !… moi !… — L’une après l’autre, dit Trait-d’Amour ; vous avez ici de la pommade ou du beurre frais ? — Oui, répondit en rougissant la belle Con-Satiné ; tenez, ma pommade est là, et voici du beurre. — Gardons ce beurre frais pour vous, belle dame, aussi belle au cul et au con qu’au visage », reprit Trait-d’Amour. Minonne se pommadait la rosette. « C’est donc toi qui passes la première, ma sœur ? — Oui, c’est toi qui me dépu-