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Tandis que je raidissais avec oscillation à la vue du diastole, du systole des fesses et du con de ma fille, j’aperçus derrière le rideau de l’alcôve quelque chose qui remuait. J’allai voir : c’étaient Minonne et Connette, auxquelles deux garçons, amis de Trait-d’Amour, léchaient le con. Je leur fis entendre par signes de ne pas faire de bruit, et les encourageai d’un geste.

Cependant, Trait-d’Amour tétait et suçait le conin de madame Poilsoyeux ; lorsqu’elle fut suffisamment en humeur, il se dérangea, me tira sur la belle et inséra mon vit bandant en ce conin réempucelé par sept jours de repos. « Qu’avez-vous à me donner à vous sucer ? » dit-il à l’enconnée. Elle lui présenta l’index de la main droite, qu’il se mit à sucer, après néanmoins avoir appelé sa sœur et sa maîtresse, en leur disant : « Ici, bougresses, et qu’on montre son savoir-faire ! » L’une, Minonne, qui avait la main aussi douce que ma fille avait le con, me chatouilla les couilles ; l’autre, Connette, fourrait un doigt pommadé dans le cul de ma fouteuse pour la faire tressaillir sous moi. Madame Poilsoyeux trémoussait de plaisir ; elle me dardait sa langue en m’appelant son fat… son cher cent louis… son cher payeur à gros vit… son cher Trait-d’Amour… Enfin, enivrée de fureur érotique, elle s’écria : « Vitnègre, jean-foutre, fous-moi… pine-moi… que ton gros vit mulâtre me pourfende et m’encule !… » et elle déchargea comme une énergumène. En ce moment, j’avais dans ma bouche la langue frétillante de mon enconnée, une des deux filles me chatouillait les couilles, l’autre me suçait la