Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 82 —

gigotte encore… Bon, bon ! elle se pâme !… Ah ! qu’elle est jolie pâmée !… Elle n’émet plus… — Elle a émis quatre fois dans le con sans être désenconnée, quatre et trois font sept, disait Trait-d’Amour en me la lavant. Vous allez la refoutre… Ça me reposera, j’irai à mes douze. — Vous vous ferez mal, lui dit Conquette, voilà sept fois que vous m’enconnez aujourd’hui ; le reste de vos douze me suffira, cela me fera mes seize. » Pour toute réponse, je me la fis renverser, elle me darda sa langue et je la foutis raide. Trait-d’Amour la prit ensuite et ne la quitta plus, quoiqu’elle l’en priât, qu’il n’eût arrosé de foutre cinq nouvelle fois ce beau con.

Elle se leva aussitôt qu’elle fut déconnée, en me disant : « Emmenez-moi cet impitoyable jeune homme et me laissez libre ; j’ai besoin de me rafraîchir sur le bidet plus d’une demi-heure : mon pauvre bijou est martyrisé !… »

Nous la laissâmes ; j’allai prendre et faire prendre à Trait-d’Amour un bouillon chez madame Brideconin, que je priai d’en faire tenir un prêt pour madame Poilsoyeux, ce qui la surprit.

Conquette, rafraîchie, arriva et parut aussi décente, aussi modeste que si elle n’avait pas foutu. Trait-d’Amour partit sans être instruit, madame Brideconin étant prévenue de ne jamais découvrir mes relations avec ma fille.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE