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très — violent contre la reine, dont l’édition tout entière fut envoyée, en 1790, à un libraire de Paris. La cour en ayant été instruite, cette édition fut achetée par son ordre : tous les exemplaires furent trouvés après le siége du château des Tuileries, le 10 août 1792, dans les pa piers de M. Laporte, intendant de la liste civile.

MOTTE (mademoiselle de la) a publié : Célide, ou les Mémoires de la marquise de Bléville, Paris, 1775, 2 vol. in — 12 ; Histoire de Zulmy Warthey, Paris, 1976, in — 12 ; Lettres du marquis de Sézannes au comte de Saint— Lys, Paris, 1777, 2 vol. in— 12.

MOTTEVILLE (Françoise Bertaud, dame de), fille d’un gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, née en Normandie vers 1615. Ses manières aimables et son esprit plurent à Anne d’Autriche, qui la garda auprès d’elle. Le cardinal de Richelieu, jaloux des favorites de cette princesse, l’ayant disgraciée, elle se retira avec sa mère en Normandie, où elle épousa Nicolas Langlois, seigneur de Motteville, premier président de la chambre des comptes de Rouen, magistrat distingué, mais fort vieux, et qui la laissa’veuve au bout de deux ans. Après la mort du cardinal de Richelieu, Anne d’Autri che, ayant été déclarée régente, la rappela à la cour. Ce fut alors que la reconnaissance lui inspira le dessein d’écrire les mémoires de cette princesse. On les a pu bliés sous le titre de Mémoires pour servir à l’Histoire d’Anne d’Autriche, 1750, Amsterdam ( Paris, 1759), en six vol. in— 12. Cet ouvrage curieux prouve une grande connaissance de l’intérieur de la cour et de la minorité de Louis XIV. Il est, pour la plus grande partie, de madame de Motteville ; mais on prétend qu’une autre main a retouché le style, qui cependant n’est pas encore trop bon. L’éditeur, auquel on attribue