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question est jugée depuis long-temps en faveur de la femme.

ARCHIDAMIE, fille de Cléonyme, roi de Sparte, ayant appris qu’on délibérait dans le sénat si l’on enver rait les femmes dans l’ile de Crète pendant la guerre du Péloponèse, entra dans l’assemblée l’épée à la main, et demanda fièrement aux hommes s’ils pensaient que les femmes lacédémoniennes pussent survivre à la ruine de leur patrie ? Cette fermeté fit renoncer à ce projet et cesser la délibération.

ARCHILÉONIDE, femme spartiate, célèbre par son courage. Son fils fut tué dans un combat. Sa mère de manda s’il était mort vaillamment. Des étrangers lui répondirent qu’il ne pouvait pas y avoir à Lacédémone de soldats si courageux. « Détrompez-vous, répondit elle, mon fils était brave, mais, grâces au Ciel, ma patrie renferme encore plusieurs hommes dont la valeur sur passe peut-être la sienne. »

ARCONVILLE (Geneviève-Charlotte d’Arlusthiroux d’), née à Paris en 1720, morte le 28 décembre 1805. Elle était belle-sœur du respectable Angran d’Alleray, lieutenant civil du Châtelet de Paris, et l’une des victimes de la révolution. Madame d’Arconville, savante, mais pénétrée de prévention contre les femmes de lettres, publia tous ses ouvrages sous le voile de l’aponyme. Cette dame est du petit nombre des femmes auteurs qui doivent faire exception à cette règle sévère : sciences, histoire, morale, littérature, tout était du ressort de madame d’Arconville. Elle a publié, en 1756, Avis d’un père à sa fille ; en 1959, Leçons de chimie, de Shavo, Paris, in-40 ; ouvrage précieux. Madame d’Arconville y, a ajouté des découvertes nouvelles, et a tracé avec clarté et habileté la naissance et les pro-