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d’Afrique. En 164, les Abyssins, aidés des Portugais, étant en guerre avec les Maures, et ayant été vaincus dans une rencontre, leur impératrice, qui avait suivi l’armée, n’eut que le temps de gagner une hauteur, et de s’y mettre en sûreté. Une nourrice de cette princesse, femme vertueuse, qui avait avec elle deux de ses filles et d’autres femmes, se saisit d’un baril de poudre, et, pour ne pas tomber entre les mains des Maures, elle у mit le feu au milieu de sa tente, et périt ainsi misérablement avec toute sa suite.

ACARIE (Marguerite), fille d’un maître des comptes de Paris, se fit religieuse carmélite en 1607, à Paris ; en 1615, elle fut nommée supérieure des Carmélites au couvent de Tours ; en 1620, elle fut choisie pour aller apaiser les troubles excités dans le couvent de Bordeaux : elle y souffrit, durant deux ans, de grandes persécutions par son austérité pour rétablir la discipline. En 1624, elle fut élue prieure des Carmélites à Paris, rue Chapon, et en fit aussitôt clore le jardin, où les religieuses avaient des intrigues ; mais il se forma une cabale pour la faire sortir de cette maison et l’envoyer en province. Elle mourut en 1660, âgée de soixante-dix ans. Sa vie a été écrite par Tronçon de Chenevière, et publiée à Paris, en 1690, 1 vol. in-8°, On attribue à Marguerite Acarie des révélations, le don de prédire l’avenir, de guérir les maux par son attouchement, et tout ce qui sert enfin à relever, et à orner, par le merveilleux, des vertus obscures.

ACARNANIENNES (les), femmes de l’Acarnanie, province de l’Épire, en Grèce, dans l’Albanie. Après une longue guerre entre les Étoliens et les Acarnaniens, des traîtres livrèrent la ville de ces derniers à leurs ennemis. Les hommes se battirent avec courage ; des