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arraché de ses bras, fut massacré à ses yeux. On ignore quelle fut ensuite sa destinée.

ANAXARÈTE, princesse du sang royal de Teucer. Elle traita avec tant de rigueur Iphis, qui l’aimait avec passion, que ce malheureux amant se pendit de désespoir à la porte même d’Anaxarète. Selon la fable, Vénus, irritée contre cette cruelle, la métamorphosa en rocher. La vérité est que, touchée subitement et attendrie à la vue du cadavre d’Ipbis, elle se donna volontairement la mort.

ANCHITÉE, femme de Cléombrote, roi de Sparte. L’amour de la patrie l’emporta dans son cœur sur les sentimens de la nature. Son fils Pausanias, condamné à mort par les éphores, pour avoir voulu livrer sa patrie à Xerxes, roi de Perse, se réfugia dans le temple de Mi nerve, qui était un asile inviolable. Anchitée, ne reconnaissant plus son fils dans un traître, boucha elle-même une des portes du temple par où il pouvait s’échapper, pour qu’il mourût de faim. Pausanias y périt en effet la troisième année de la Lxxvie olympiade, 474 av. J.-C.

ANCRE (Éléonor Doti, maréchale d’). Voyez GaLIGAI.

ANDELAN ou ANDLAN ( Mezières du Crest) épousa en premières noces le marquis de Saint-Aubin, et en deuxièmes noces le baron d’Andelan, gentilhoinme alsacien. Cette dame ne se fit connaître dans la littérature qu’à l’âge de quarante-huit ans. Elle a publié deux romans qui ont eu du succès : 1° le Danger des liaisons, ou Mémoires de la baronne de Blémont, 1763, 3 vol. in-12 ; 2° Mémoires, en forme de Lettres, de deux jeunes personnes de qualité, 1965, 2 vol. in-12. On lui doit encore des Élémens historiques de géographie, 1772, i vol. in-12.