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ANASTASIE, fille de Constance Chlore, et sœur du grand Constantin. Elle épousa Bassien, après la mort duquel on croit qu’elle se remaria à Lucius Ranius Aconcius Optatus, qui fut créé patrice de Constance, revêtu de la dignité de consul en 334, et mis à mort par l’ordre du même empereur. Anastasie fit construire à Constantinople des bains publics, qui de son nom furent appelés Anastasiens.

ANASTASIE, sœur des empereurs Valens et Valentinien.

ANASTASIE, femme de l’empereur Tibère, morte en 594. Tibère n’était encore que particulier lorsqu’il l’épousa, et il tint son mariage secret jusqu’à ce qu’il fût monté sur le trône : c’est même à cette feinte qu’il dut la couronne. L’impératrice Sophie, qui avait des prétentions secrètes sur lui, ignorant que sa foi fût en gagée, le fit nommer césar par Justin, et ne fut désabusée que lorsqu’elle n’eut plus le pouvoir de lui nuire. Anastasie laissa deux filles, dont l’une fut mariée à l’empereur Maurice, et eut la douleur de voir tous ses enfans impitoyablement massacrés par l’ordre du tyran Phocas.

ANASTASIE, femme de Constantin Pogonat, et mère de Justinien Rithomer. La vie de cette princesse, depuis la mort de son époux, ne fut qu’une suite de malheurs. Son fils, oubliant les sentimens de la nature, la traita avec la dernière indignité. Quelque temps après, elle vit ce même fils banni et mis à mort ; spectacle qui lui eût paru doux, après les outrages qu’elle en avait reçus, si elle eût pu oublier qu’elle était sa mère. Elle se réfugia, avec son petit-fils Tibère, dans la fameuse église de Notre-Dame, au faubourg des Blaquernes ; mais la fureur du soldat ne respecta point cet asile ; et son fils,