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colas, (bas). Me voici, me voici.

le bailli, (courant vers l’endroit où est caché Colas qu’il prend pour Colinette). Ah ! te voilà, ma chère mignonne ! Il est donc bien vrai que tu vas combler mes vœux ! viens, mon enfant, viens, ma petite ; viens et fuyons au plus vite, la voiture est ici près qui nous attend. (Colinette, voyant approcher le Bailli, s’enfuit.)

DUO.
colas.
Alte là.
le bailli.
Qui va là ?
colas, (le prenant au collet)

N’avance pas
Ou je te romps les bras.

le bailli, (à part).

Quoi, c’est Colas !
Ô ciel ! quel embarras !

colas.
Ici que viens-tu faire ?
le bailli.
Ce n’est pas ton affaire.
colas.
Quel est ton nom ?
le bailli.
Laisse-moi donc.
colas.
Réponds, réponds.
le bailli.
Non, non, non, non.
colas.
le bailli.
Tu m’as l’air d’être un fripon. Ahi ! tu m’écorches le menton.
colas, (lui donnant un coup de poing).
Parle donc, ou je t’assomme.
le bailli.

La peste soit de l’homme !
Ne me reconnais-tu pas ?
Si tu ne me lâches pas,
Coquin, tu t’en repentiras.