colas. Nanni, vraiment, j’craindrais de l’salir ; ce sera pour demain.
m. dolmont. Oh ! tu peux le mettre dès à présent ; mais ne manque pas ce soir de venir chercher ton fusil.
colas. Un fusil ?
le bailli. Oui, c’est un fusil que monsieur te donne.
colas. Aussi ?
m. dolmont. Un fusil et un havresac.
colas. Un havresac ! et pour quoi faire ?
m. dolmont. Comment, pour quoi faire ? Un havresac et une giberne, ce sont des meubles dont tu as besoin.
colas, (à part). Ah ! pour la chasse peut-être.
m. dolmont. Ne manque pas même de prendre ta giberne dès le matin.
colas, (à part). Une giberne pour me marier !
Scène IX.
l’Épine. Monsieur, v’là des gens qui vous demandent.
m. dolmont. De quoi s’agit-il ? (au Bailli) Je reviens tout-à-l’heure.
Scène X.
colas, (riant). Qu’est-ce qui veut donc dire avec c’te giberne ?
le bailli. Tais-toi tu le sauras.
Expliquez moi
Cette affaire-ci,
Car sus ma foi
J’veux être un sot
Si j’comprends l’mot
À tout ceci.