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LE RÉPERTOIRE NATIONAL.


 
        Le Canadien, comme ses pères,
        Aime à chanter, à s’égayer.
        Doux, aisé, vif en ses manières,
        Poli, galant, hospitalier,
À son pays il ne fut jamais traître,
À l’esclavage il résista toujours ;
Et sa maxime est la paix, le bien-être
Du Canada, son pays, ses amours.

        Chaque pays vante ses belles ;
        Je crois bien que l’on ne ment pas ;
        Mais nos Canadiennes comme elles
        Ont des grâces et des appas.
Chez nous la belle est aimable, sincère ;
D’une Française elle a tous les atours,
L’air moins coquet, pourtant assez pour plaire.
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !

        Ô mon pays ! de la nature
        Vraiment tu fus l’enfant chéri ;
        Mais d’Albion la main parjure,
        En ton sein, le trouble a nourri.
Puissent tous tes enfants enfin se joindre,
Et valeureux voler à ton secours !
Car le beau jour déjà commence à poindre.
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !

George E. Cartier[1].

1835.

CHANT D’UNE MÈRE
AU BERCEAU DE SON ENFANT.

Dors, mon enfant ; sur ton destin
Nul orage aujourd’hui ne gronde ;
Ton innocence à ton matin,
Est en paix avec tout le monde.


  1. M. Cartier, avocat au barreau de Montréal, a été récemment élu membre de l’Assemblée Législative par le comté de Vaudreuil.