Fille du ciel, bienfaisante industrie,
Toi qui soumets et la terre et les eaux,
En voyageant sur l’aile du génie,
Tu parais et soudain tu soulages nos maux.
— À peine l’Éternel, à sa divine image,
Eut pétri l’homme de ses mains,
Il maudit son plus bel ouvrage
Et punit le chef des humains.
Mais, tout en punissant, la tendresse du père
Vint tempérer du Dieu la trop juste colère.
L’homme à peine échappé des mains du créateur,
Exilé de l’Éden, sa première patrie,
Demeurait sans appui sous le poids du malheur :
Dieu, pour le secourir, lui donna l’industrie.
Elle était jeune alors, mais sur l’aile du temps
Elle épancha bientôt sa brillante lumière ;
L’homme ayant appris d’elle à vaincre les autans,
Osa sur l’océan déployer sa bannière.