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LE RÉPERTOIRE NATIONAL.

1834.

TON NOM.

 
Le timide baiser de la vierge naïve,
L’éclat du papillon dont l’aile fugitive
        Glisse parmi les fleurs,
L’écho retentissant des voûtes de l’église,
Et le son cadencé de l’onde qui se brise
        Sur les rochers en pleurs ;

La mystique lueur d’une étoile qui tombe,
L’hymne mélodieux qu’exhale la colombe,
        Dans l’ombre du vallon ;
Le. bruit que fait un ange en déployant ses ailes,
Et les plus doux concerts des lyres éternelles,
        Sont moins doux que ton nom.

L. M..

1834.

LES FRANÇAIS AUX CANADIENS.

Air : T’en souviens-tu, etc.


 Vous Canadiens, vous autrefois nos frères,
Vous que l’intrigue a lâchement vendus ;
Unissez-vous, comme l’ont fait nos pères,
Et les puissants seront bientôt vaincus.
Forts de vos droits, vous méprisez les haines,
À vos tyrants, opposez vos vertus…
Ce noble sang qui coule dans vos veines, (bis)
Ô Canadiens ! ne le sentez-vous plus ? (bis)

À l’étranger qui vous défend la gloire,
Montrez un titre inscrit dans le passé ;
Le souvenir que laissa la victoire,
De votre cœur ne s’est point effacé…
Demandez-lui qu’il allège vos chaînes…
L’on peut… deux fois… essuyer un refus.
Ce noble sang qui coule dans vos veines,
Ô Canadiens ! ne le sentez-vous plus ?